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La Lettre du Lézard

EDITION DU 29/10/09
En vérité je vous le dis, en cette fin octobre, alors que les feuilles d’impôts se ramassent à la pelle et que les sans-papiers au violon dès l’automne, percent mon cœur d’une noirceur monochrome, j’avais décidé de vous parler d’Eric Besson.
Problème, le Iago de la Drôme est né au mois d’avril et la Saint-Eric se fête le 18 mai. « Peu me chaut ! » pensai-je alors, « optons pour l’allégorie capilo-tractée, ça fera la rue Michel ».
Restait à trouver un Saint d’octobre susceptible de créer un dicton acceptable mettant en perspective notre sous-ministre aux expulsions.
J’ai très vite éliminé Saint Juste (14 octobre) tant il me semblait difficile de mettre en parallèle cet adjectif avec notre brave Eric ; c’eut été comme relier Saint Léger (2 octobre) et David Douillet. Pour la même raison, je laissai de côté Saint Bienvenue (harkalày en Afghan). Je fus un bref instant tenté de choisir Sainte Ursule (21 octobre) mais venue l’heure de trousser un proverbe je me heurtai au mur obsessionnel d’une rime certes riche mais oh combien vulgaire. En désespoir de cause, mettant sous le boisseau ma fibre créatrice, je me résignai à rechercher parmi les dictons existants, le plus à même d’évoquer l’itinéraire d’un faux cul qui se rêvait faucon.
Je décidai par la même occasion d’abandonner l’usage du passé simple au profit du passé composé compte tenu du fait qu’écrire : « les trois Afghans atterrirent à Kaboul »  peut signifier qu’ils n’y sont plus, alors qu’écrire : « Les trois Afghans ont atterri à Kaboul » nous conforte dans l’idée qu’ils y sont encore.
« A la Saint-Amand, sont mûrs les glands ».
Né dans le Poitou en 584, le brave Amand est très vite contraint à l’exil après que Ségolène, maîtresse des lieux ait déclaré : « Cachez ce Saint que je ne saurais voir ». Dépité, Amand devient moine à l’île d’Yeu où il cherche pendant de longues années la tombe du Maréchal Pétain. Devenu clerc dans la ville de Tours, il participe activement au congrès qui consacrera la dislocation du Parti Socialiste. En 629, il est nommé Evêque sans siège fixe dans le but d’évangéliser le Pas de Calais avec l’appui du Roi Dagobert.
Voilà résumé le bref itinéraire d’un petit Saint sans envergure à l’image de celui qui s’imagine Premier Sinistre. (Je n’ai presque rien inventé).
A part ça, il y a un siècle, le 18 octobre 1909, un fonctionnaire du ministère de l’intérieur, journaliste à ses heures recevait les confidences d’André, fils du Président Armand Fallières :
En passant à table, André me prend à part : « Des fois, j’aimerais bien que l’on parle un peu plus de moi dans la presse. Vous avez une idée de la façon dont je pourrais m’y prendre ? »
Je réfléchis un instant pour lui glisser :
«  Votre père fait déjà l’objet de caricatures sévères où on le ridiculise avec son embonpoint, sa face parfois un peu rougeaude et son accent. Vous savez que votre mère en souffre. Méfiez-vous donc des journaux. D’être fils de Président, cela rapproche de la lumière mais peut conduire, si on veut aller trop vite et trop prêt, à se brûler. Les Français ne détestent pas forcément les fils de gens célèbres à condition qu’ils aient la délicatesse de rester discrets.»
(Source : http://ilyaunsiecle.blog.lemonde.fr/2009/10/ )

CUVEES 2006
ARPEGE, HANNAH et L’ANONYME sont prêtes à boire. Les tanins sont discrets, le fruit et la fraîcheur sont bien présents.

CUVEES 2007
JONAS et HANNAH se durcissent un peu. On peut les boire jusqu’à Noël puis il faudra les laisser de côté jusqu’au printemps en attendant que le temps se radoucisse.

CUVEES 2008
On oublie MINGUS à la cave et on profite sans modération de STACCATO.

SALONS
Peu de monde au Salon d’Issy les Moulineaux. Pour ceux qui ont raté ce rendez-vous, je propose une séance de rattrapage fin novembre. Je monte à Paris quelques jours et pourrai vous faire parvenir quelques bouteilles. (contactez moi avant le 22)
En revanche, carton plein à Carquefou. Les Nantais se sont déplacés en masse et nous avons fait notre meilleur salon de l’année.

A BIENTOT DANS VOS VERRES !
 

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