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La Lettre du Lézard

EDITION DU 25/07/09
Il est couramment admis que les dictons et proverbes s’adressent en premier lieu à nos braves paysans qui en sont souvent à l’origine du fait de l’intérêt évident qu’ils portent aux caprices de Dame Nature. Le citadin quand à lui ne se préoccupe guère de poésie rurale, si ce n’est à l’approche d’une RTT pour savoir s’il doit emporter de la crème solaire ou, face à un ticket de PMU afin d’évaluer les chances de « Roudoudou agile » qui n’apprécie pas le terrain collant. De fait, le gars des villes, tout occupé qu’il est à travailler plus pour gagner pareil, n’a guère de temps à consacrer à ces inepties agrestes, à l’inverse du gars des champs qui, si l’on excepte quelques menus travaux de jardinage, ne sait pas comment occuper son temps et se permet de taquiner la muse en inventant de courts poèmes (2 vers ça va, 3 vers bonjours les dégâts) que l’on appelle communément proverbes. Or donc, je vous livre le dicton du mois :
« Qui veut beau navet, le sème en juillet. »
Une fois n’est pas coutume, cette affirmation potagère prend tout son sens lorsque, oubliant les considérations maraîchères, on se penche sur les sorties en salle de cette fin juillet.
« Une semaine sur deux »   
Film français de Ivan Calbérac avec Bernard Campan, Mathilde Seigner, et Bertille Chabert.
Pour paraphraser ce cher François Cavanna, j’avoue que « Je l’ai pas lu, je l’ai pas vu mais j’en ai entendu causer ». C’est précisément parce que je ne l’ai pas vu, qu’en toute mauvaise foi, je me permets de donner mon avis ; avis totalement subjectif basé sur la simple lecture du synopsis qui se résume en une phrase :
« Ses parents divorcés, une adolescente trouve son premier amour, celui qui lui fait retrouver son équilibre et la réconcilie avec la vie... »
Vous l’aurez compris, le plus important dans ce résumé, ce sont les 3 petits points qui le concluent, nous laissant espérer que malgré l’insondable abîme de banalité que laisse entrevoir ce « pitch » lapidaire, pendant les 90 minutes que dure ce chef d’œuvre, il va se passer des choses. Je prends le rique de vous dire qu’il n’en sera rien. Depuis des années, le cinéma hexagonal (à quelques exceptions notables) se résume à un slogan : « Le quotidien vous emmerde ? Venez le voir sur grand écran. »
En vérité, je vous le dis, pour le prix d’un profond ennui dans une salle obscure, vous pouvez vous offrir un livre ou une bonne bouteille.
A part ça, il y a tout juste 100 ans, le 25 juillet 1909, Louis Blériot réussissait la première traversée de la Manche, de Sangatte à Douvres à bord du Blériot XI. De nos jours, des milliers de clandestins rêvent de rééditer l’exploit mais c’est une autre histoire, plus dramatique et évoquée avec beaucoup de justesse par Vincent Lindon dans le film « Welcome » de Philippe Lioret. Comme quoi, le désert du cinéma français évoqué plus haut, peut parfois gratifier le cinéphile déshydraté de quelques oasis.

LA VIGNE
Comme nous tous, la vigne a soif. Depuis le 8 juin, nous avons eu en tout et pour tout 7mm d’eau, autant dire une misère. Les pluies cumulées de l’hiver et du printemps font que la vigne ne souffre pas trop. Sur le plan sanitaire, nous n’avons fait que 3 traitements, le  vent et le soleil se sont chargés du reste. Petites grappes compactes, petits grains. Quelques orages (pas trop violents) d’ici les vendanges devraient assurer un beau millésime.

VINIFICATION
Le 28 juillet nous mettons en bouteille deux cuvées de rouge. JONAS (100% Grenache) et une cuvée inédite baptisée MINGUS. Au départ, il était prévu de lui donner le nom de SIMON, notre dernier petit fils mais il se trouve que ce nom est déposé. La cuvée Mingus est composée comme suit : 30% d’Aubun, 30% de Counoise, 20% de vieux grenaches grapillés en sur-maturité au mois d’Octobre et 20% de petite Syrah élevée en fût de chêne de 3 vins. C’est une curiosité très arômatique et déja élégante malgré sa jeunesse.
STACCATO (rosé) plait beaucoup, le gras et la longueur sont surprenant.
Nous ne mettrons en bouteille la cuvée HANNAH 2008 qu’à la fin du mois d’août, compte tenu des nouvelles mesures d’agrément qui ont du mal à ce mettre en route. A l’heure où je tape ces lignes, je ne suis pas en mesure de dire si nous aurons une Costières de Nîmes 2008 ou un vin de table. Ma seule certitude, c’est que c’est très bon à la dégustation.

CUVEES 2006
Toujours un grand plaisir sur ces cuvées 2006 qui sont à parfaite maturité. L’ANONYME, HANNAH et ARPEGE se goûtent bien un peu rafraîchies, compte tenu des températures que nous connaissons actuellement.

CUVEES 2007
Beaucoup de fruit et de fraîcheur sur la cuvée JONAS. Des tanins un peu présents sur la cuvée HANNAH qui se goûtera mieux cet automne. TANGO me plaît bien, des subtilités sont apparues qui renforcent sa complexité. Il sera parfait cet hiver.

A bientôt dans vos verres ! 

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